20/04/2025 francais.rt.com  3min #275518

 Crise franco-algérienne : «l'heure n'est plus aux doutes, l'heure est à la certitude» estime un diplomate

Rassemblement du Mak à Paris : une nouvelle provocation contre Alger

© Facebook

Manifestation de l'organisation du MAK (photo d'illustration)

La décision du ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, d'autoriser un rassemblement à Paris le 20 avril, à l'appel du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), suscite l'ire de la presse algérienne, qui dénonce une nouvelle provocation à l'encontre d'Alger.

Les autorités françaises ont autorisé ce 20 avril un rassemblement à Paris organisé par le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK). Cette organisation, classée comme terroriste par les autorités algériennes, est accusée de porter atteinte à l'unité nationale par ses discours séparatistes et ses appels à l'insurrection.

Sur le site de l'organisation, cette date du 20 avril est présentée comme la commémoration des « soulèvements historiques des Printemps berbère et kabyle de 1980, 1981 et 2001, qui ont marqué la lutte de notre peuple pour son identité, sa langue, ses droits fondamentaux et son droit à l'autodétermination ».

Un rassemblement pour la réconciliation refusé

Selon la presse algérienne, les autorités françaises - représentées par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau - ont autorisé le rassemblement du MAK, tout en interdisant une autre manifestation prévue le même jour.
Ce second rassemblement avait été initié par des ressortissants algériens et franco-algériens, qui souhaitaient appeler à l'apaisement des tensions diplomatiques et au rétablissement de relations bilatérales saines entre Paris et Alger.

La presse algérienne dénonce un traitement « deux poids, deux mesures » et y voit une nouvelle provocation dans un contexte de crise persistante entre les deux pays.

Le Maroc en toile de fond

Toujours selon les médias algériens, ces provocations seraient liées au récent rapprochement entre Paris et Rabat. Alger accuse depuis plusieurs années le Maroc de soutenir les revendications séparatistes du MAK en finançant son activité, dans le but de déstabiliser le pouvoir central algérien.

Par ailleurs, d'après les informations publiées par le site DN Algérie, le ministère français des Affaires étrangères aurait récemment entamé des démarches visant à établir une représentation consulaire au Sahara occidental, via une société privée.

Une initiative que l'Algérie perçoit comme un alignement implicite sur la position marocaine. Alger rappelle son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et considère le Sahara occidental comme un territoire occupé par le Maroc.

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